Vitrine sur l'art une création de Art Souterrain

SDC Laurier Ouest

Du 30 mai au 31 août 2022

Rosemont

Du 30 mai au 31 août 2022

Trois-Rivières

Du 1er juillet au 24 août 2002
Initiative de l’organisme Art Souterrain, Vitrine sur l’art vise à faire découvrir l’art contemporain en présentant des œuvres originales d’artistes établi.e.s ou émergeant.e.s. Cette démarche innovante souhaite faire valoriser l’art contemporain en dehors des murs des institutions et rendre l’univers de la culture et des arts accessible à un plus vaste public.
Prenant place dans des vitrines d’espaces commerciaux ou via le concept de cubes artistiques, Vitrine sur l’art participe aussi à dynamiser la vie urbaine en offrant une expérience de découverte unique aux individus qui croisent son chemin.

30 mai au 31 août 2022

SDC Laurier Ouest

A ladybug on a waterlilly artwork by the artist Clara Lou Micheau

Clara Lou Micheau

Montréal, Canada
Clara Lou Micheau

Clara Lou Micheau

400 Av. Laurier Ouest, Montréal, QC H2V 2K7

Biographie

Clara Lou Micheau est une artiste multidisciplinaire établie à Tiohtià:ke/Montréal. Née de parents français, elle a grandi au Canada. En 2021, elle a obtenu un baccalauréat en beaux-arts de l’université Concordia. Ses œuvres ont été présentées dans diverses expositions, notamment Conservation à Gham&Dafe à Montréal et Past & Future à La Station à Verdun. Elle a fait une résidence de création en 2019 au Centre international de recherche en céramique de Guldagergaard au Danemark. En 2022, Micheau a reçu une subvention du Conseil des Arts du Canada pour se consacrer à un projet de recherche et création.

Démarche et œuvres exposées

Clara Lou Micheau est une artiste visuelle multidisciplinaire. Elle réalise des installations, des sculptures et des médias qui explorent le soi, la nature et la société sous un prisme de réalisme magique scénographique. Elle travaille avec une variété de médiums : céramique, moulage, modélisation 3D, impression 3D et visuels numériques. Son travail est poétique et métaphorique, ainsi que profondément ancré dans la matérialité avec des jeux de textures, d’espace et d’échelles. Elle utilise également la littératie visuelle autour des animaux, des habitats et des contes. Cela rend son travail accessible au public en plus d’appuyer ses thèmes et d’engager plusieurs significations. Son travail discute présentement du paysage dans l’anthropocentrisme, de la matérialité des traditions à travers des médiums tels que la céramique, de même que des agents de l’identité d’une personne.

Éclosion d’une légende de mon marais

Aujourd’hui, la nature est associée au sublime, à la féminité et aux récits originels. Malgré la puissance de son image, nos sociétés occidentales allèguent que la nature est inférieure à l’Homme. Nous devrions conquérir la terre, soumettre les animaux et vénérer la binarité « scientifique ». L’installation Éclosion d’une légende de mon marais questionne cet anthropocentrisme. En affirmant sa présence verte dans une ville de béton, l’œuvre nous accueille dans un espace d’évasion magique et de répit émotionnel. Réalisée en céramique, la riche matérialité rappelle un paysage et nous donne confiance en la manifestation. L’installation examine le concept de dualisme tel qu’esprit-matière. C’est une nature fabriquée, qui suscite la curiosité mais aussi le respect et l’enchantement. En amenant le public à accueillir la vitalité de sa matière, l’œuvre questionne la réticence occidentale à se défaire du dualisme hiérarchique, et appelle à une notion empathique de l’existence.

Œuvres par l’artiste

L'œuvre Circulation libre de l'artiste Daria Elas

Daria Elas

Montréal, Canada
Daria Elas
Nicolas Tremblay
1045 Av. Laurier Ouest, Outremont, QC H2V 2L1

Biographie

Née en Moldavie en 1998, Daria immigre à un jeune âge à Montréal où elle réside toujours. S’intéressant tout d’abord aux sciences humaines et à la santé mentale, elle entame des études universitaires en psychologie avant de se diriger vers les arts visuels et médiatiques. Dorénavant bachelière de l’Université du Québec à Montréal, elle est récipiendaire de la Bourse du Fonds de la Faculté des arts et a participé à plusieurs expositions collectives notamment à Fais-moi l’art, la Galerie de l’UQAM et au Centre Clark.

Démarche et œuvres exposées

Les premières explorations artistiques de Daria Elas furent sur des toiles traditionnelles de grandes dimensions recouvertes de couleurs vives. Sa facture est centrée sur des formes linéaires dites figuratives abstraites et des couleurs primaires. Ces lignes de peinture s’entrelacent comme des corps, restant toutefois dans une abstraction qui lui est propre. Le travail de Daria Elas est devenu dorénavant beaucoup plus multidisciplinaire et elle touche davantage des sujets personnels qu’elle lie à des thématiques sociales. Pour ce faire, elle utilise comme véhicule les caractéristiques plastiques de la matière, qu’elle mêle parfois à une textualité sensible, à l’installation ou à de l’autoreprésentation. Elle présente un intérêt marqué pour le design intérieur et son esthétisme, ces origines moldaves ainsi que la condition féminine.

Circulation libre

Inspirée des cheminées en plâtre de l’artiste Valentine Schlegel, Daria Elas explore dans cette œuvre les intérieurs sculptés et les espaces fictifs. Appariant l’art visuel à l’architecture, Circulation libre tente de capturer l’essence du monde fonctionnel avec une touche imaginative et abstraite. L’escalier, dont la fonction est d’assurer la circulation entre deux ou plusieurs niveaux, devient alors une sculpture de plâtre. Puis, reprenant des personnages récurrents de mes tableaux de peinture, les néons sculptés insufflent une nouvelle énergie à cette pièce tout en conservant leur rôle d’éclairage. Le choix des couleurs, l’éclairage et le jeu des textures, faisant appel à notre sens du toucher, jouent tous avec des notions du design intérieur et d’esthétisation de l’espace. C’est ainsi que se rencontrent dans une hybridité sensible l’architecture, le design et la peinture figurative abstraite.

Œuvres par l’artiste

L'œuvre SUPERWRAP de l'artiste Quentin Savignac

Quentin Savignac

Montréal, Canada
Quentin Savignac
Michèle Dubois
1052 Av. Laurier Ouest, Outremont, QC H2V 2K8

Biographie

Passionné par le design, le paysage et l’urbain, Quentin a réalisé un baccalauréat en urbanisme et une maîtrise en design urbain. Ayant commencé la pratique de la photo argentique il y a plus de 10 ans, il varie ses médiums depuis quelques années, s’exprimant maintenant à travers le dessin et la sculpture de métal.

Constamment dans l’expérimentation, il a réalisé la résidence Créer des Ponts de Art Souterrain. Ce temps de pratique lui a permis de continuer d’étudier, à travers la sculpture, le rapport entre les couleurs, matériaux, textures et mouvements. Il a pris part à deux expositions avec les pièces résultantes.

En parallèle, il a continué à pratiquer la photographie. Il y applique les mêmes thèmes qu’à la sculpture. Ses procédés favoris sont l’agrandissement sur papier texturé et l’agrandissement à très grand format. Cherchant à produire des œuvres hors normes, créant un impact et témoignant de leur concept, il utilise un procédé unique afin de produire des agrandissements faisant jusqu’à 50’’ de haut.

Démarche et œuvres exposées

Quentin Savignac est designer et artiste visuel.

Par sa pratique, il explore la relation entre l’urbanité et le vierge, les formes naturelles et manufacturées, l’univers construit et déconstruit.

À travers la photographie argentique, il aborde les volumes avec un œil naïf, décelant similitudes de formes, de matérialité et de langage. Hautement contrastées et développées artisanalement en chambre noire, ses photos présentent des chantiers, des constructions agricoles, des structures mécaniques et industrielles, témoignant de leur beauté et de leur démesure.

Les sculptures, elles, lui permettent d’étudier le rapport entre vecteurs, réflexion, ombre, matérialité et mouvement. Savignac puise son inspiration dans l’urbain, l’architecture, le paysage, tout comme dans l’imaginaire et la science-fiction. Il détourne des matériaux métalliques variés, tous récupérés, afin de créer des pièces colorées, en mouvance, dont l’aspect est à la fois délicat et imposant.

SUPERWRAP

Composée d’armatures métalliques, de tôles d’acier et de pellicule plastique, SUPERWRAP explore l’évolution récente de l’interface entre l’espace public et privé, passant par l’hyper-rationalisation des mœurs.

C’est un corps détenant peau, squelette et cœur.

La pièce fait référence aux thèmes du cloisonnement, de la fracture physique et morale entre les espaces, ainsi qu’à la surprotection individuelle par l’ajout de couches superficielles entre les êtres. Son squelette, cartésien et prévisible, appelle aux thèmes de la solidarité, de la rationalisation et du normatif, essentiels à l’aseptisation des rapports humains.

Jouant de couleurs et de matérialité, SUPERWRAP est aussi haute que fragile.

L’artiste remercie Chloé Zerini-Le Reste, Alice Zerini-Le Reste, Michèle Dubois et Jacques Savignac.

Œuvres par l’artiste

30 mai au 31 août 2022

Rosemont

L'artiste Ysé Raoux à l'exposition Vitrine sur l'art 2022 à Rosemont

Ysé Raoux

Chicoutimi, Canada
Ysé Raoux
Samuel Snow
2601 Rue William-Tremblay, Montréal, QC H1Y 3J2

Biographie

Ysé Raoux est une artiste émergente résidant à Chicoutimi (Québec), sa démarche s’articule autour de la représentation de la mort et de la dégradation dans les installations ainsi que la photographie. Ysé a une pratique interdisciplinaire qui donne lieu à des installations mêlant paysage et nature morte. Fortement inspirée par la nature et le territoire, Ysé Raoux fonde sa pratique autour du végétal. Les œuvres d’Ysé Raoux ont fait partie de plusieurs expositions collectives dans le centre d’artistes Le LOBE et la galerie l’Œuvre de l’Autre à Chicoutimi. Ysé Raoux a également réalisé une résidence de création suivie d’une exposition solo à la Chapelle des Cuthbert (Berthierville – 2020). En 2021, son exposition solo Être précaire a été présentée au centre d’art actuel Langage Plus (Alma). En 2022, les œuvres d’Ysé Raoux seront présentées au centre Regart (Lévis) ainsi qu’au centre Sagamie (Alma) dans le cadre du Projet DUO. Plusieurs de ses œuvres font partie de la collection de l’Université du Québec à Chicoutimi.

Démarche et œuvres exposées

Titulaire d’une maîtrise en art (Université du Québec à Chicoutimi), Ysé Raoux s’intéresse à la notion de paysage, en lien avec la nature morte. Dans une volonté de créer des tableaux où le végétal est l’élément principal, Ysé travaille la photographie, le son, la vidéo ou encore la sculpture à travers des installations immersives où les médiums dialoguent ensemble. Ses œuvres se fondent sur une mise en valeur de l’état du végétal et de sa mise en espace. Ils forment alors un biais permettant de mettre en lumière un dispositif invitant à la contemplation. Le végétal possède un caractère métaphorique, il invite le public à réfléchir sur sa propre condition par l’intermédiaire d’œuvres qui magnifient l’état de décomposition. En posant une réflexion autour de la dégradation du végétal, Ysé Raoux crée un questionnement autour de l’évocation de la mort à l’intérieur de ses œuvres.

ENLEVER LA VIANDE

ENLEVER LA VIANDE est une série d’installations sculpturales mêlant le fil de fer aux végétaux dans le but de réaliser des structures organiques non figuratives. Ce projet fait partie d’une recherche qui vise à créer des ponts entre la notion de paysage et la nature morte, avec pour but d’évoquer la mort, la fragilité et la précarité de l’existence.

Chaque sculpture est unique, et éphémère, ce qui renforce son symbolisme. Elle est suspendue à un moteur rotatif, lui-même fixé au plafond. La vitesse de rotation est très lente, permettant au public de regarder adéquatement l’œuvre et de la décortiquer. Présentée dans un cube transparent, soumise à la lumière, la sculpture va se désagréger, laissant de plus en plus apparaître la structure métallique du fil de fer. Ce processus de décomposition constitue le point central de la pratique d’Ysé Raoux. Le principe évolutif de la sculpture est un point de départ pour une réflexion plus large de la part du public, qui verra la sculpture de se déliter au fur et à mesure du temps.

Œuvres par l’artiste

1er juillet au 24 août 2022

Trois-Rivières
Vitrine sur l’art (Créations inattendues)

L'œuvre ERGO SUM/né du chaos des artistes Roger Gaudreau et Lévis Martin lors de Vitrine sur l'art

Roger Gaudreau et Lévis Martin

Shawinigan et Trois-Rivières, Canada

Olivier Croteau

Roger Gaudreau

Daniel Jalbert

Lévis Martin

Madeleine B. Martin

Biographie

Baccalauréat en Arts, UQTR (1981), Maîtrise en Arts, UQAM (1996). Membre fondateur de l’Atelier Silex (Trois-Rivières). Chargé de cours à L’UQTR depuis 1984. Il a réalisé de nombreuses sculptures publiques (Québec, Alberta, Australie, Finlande, Malaisie et Taiwan). Membre honoraire de AiNIN. Président de la Biennale nationale de sculpture contemporaine depuis 2017. Il a reçu de nombreux prix et bourses de plusieurs organismes (CALQ, CAC, UQTR, Culture Mauricie et Ville de Trois-Rivières).

Biographie

Né le 25 mai 1929 à Grand-Mère. Trifluvien. Professeur d’art et de littérature au Séminaire de Trois-Rivières de 1954 à 1972, puis au CEGEP jusqu’à sa retraite en 1990, où il agissait comme coordonnateur provincial à l’enseignement des arts plastiques au collégial depuis 1985. Artiste et écrivain, il est aussi connu pour ses contributions aux fonctions multiples dans le milieu culturel.

Démarche et œuvres exposées

L’imaginaire de Lévis Martin est issu de la rencontre de deux univers importants de sa carrière : celle d’une démarche artistique et littéraire, et d’une expérience longue et plurielle dans le domaine des arts. Il s’intéresse notamment à la manière dont certaines réalisations semblent se faire oublier, alors que d’autres gagnent en richesse à travers le temps.

Pour Roger Gaudreau, ses créations sont le fruit d’une navigation intuitive entre les références historiques à ses prédécesseurs et sa lecture du monde de l’art contemporain, le tout basé sur les valeurs suivantes :
– L’importance de la nature comme source d’inspiration et de matière première.
– Le souci du travail bien fait, soit une préoccupation pour l’équilibre formel et l’esthétique des œuvres conçues.
– La maîtrise des techniques de sculpture ; assemblage, moulage et taille, de même que la découpe numérique et l’impression 3D.

ERGO SUM/né du chaos

Le projet tire son origine de cette proposition de Lévis Martin :
À partir des 5 panneaux se mirant à moitié distants de chacun des miroirs du cube, toute réflexion converge vers le centre.
Tout se concentre vers un point infinitésimal invisible mais réel.
Un point, c’est tout – dans le tout.
Projection humaine métaphysique : être, « substance unique infinie » (Spinoza).

Lévis m’a présenté sa vision métaphysique du projet, après quoi nous avons longuement discuté, pour que je reparte avec et ses croquis, ses textes et une question : Comment m’introduire dans ce projet, en ajout à cette construction logique et rationnelle ?

Le point de départ constitue un matériau naturel, non traité : une sorte de contraste aléatoire en contrepartie. Grosso modo, le tas de branches de cornouiller stolonifère vient cacher le support discret, soulignant comment la pensée rationnelle est ultimement née du chaos originel.

Œuvre par les artistes

L'œuvre Plateforme élévatrice de l'artiste Marie-Eve Larose lors de l'exposition Vitrine sur l'art

Larose

Trois-Rivières, Canada

Olivier Croteau

Marie-Eve Larose
gracieuseté de l’artiste

Biographie

Originaire de Trois-Rivières, Marie-Eve Larose évolue dans le milieu des arts depuis de nombreuses années. En 2020, après ses études à Montréal où iel obtient un Baccalauréat en Beaux- Arts avec majeure en peinture et dessin de l’Université de Concordia, Larose décide de revenir en Mauricie où iel milite activement auprès de l’organisme GRIS Mauricie/Centre-du-Québec, visant à démystifier les réalités de la communauté LGBTQ+. Son travail artistique fut présenté à plusieurs reprises, notamment dans le cadre d’un Travail en cours à l’Atelier Silex en 2016 et des Prismes artistiques à Trois-Rivières en 2019. Larose crée et expose actuellement son travail à La Vinaigrette, atelier qu’iel a fondé il y a quelques mois à peine.

Biographie par Alexandre Poulin

Démarche et œuvres exposées

Ma pratique artistique est très ancrée autour de la notion du lieu, notamment à notre rapport avec celui-ci, à comment il nous charge, mais aussi comment nous le chargeons. Je m’intéresse à l’idée que l’on se fait d’un lieu avant de l’avoir expériencié, avant d’être allé.e à sa rencontre et d’en être désillusionné.e.

Mon travail pictural tente de conserver l’état d’idéation du lieu en le déconstruisant et produisant de celui-ci un non-lieu. Dans lequel on retrouve un métissage entre des composantes architecturales et corporelles. Par souci de représentativité de ma communauté, ce sont des corps de personnes issues de la communauté LGBTQIA2+. Ces parcelles corporelles, qui se confondent avec la toile brute, sont peintes à l’acrylique dans des techniques s’apparentant davantage à l’aquarelle. Elles sont donc imprégnées dans la toile, au contraire des structures qui sont tantôt imprégnés et qui tantôt reposent sur la surface de la toile préparée. Ainsi, les éléments de chaleur et de froideur évoquent un contraste, mais également un rapprochement entre le biologique et l’urbain. On y retrouve donc l’idée que les intersections où nous nous trouvons teintent nos perceptions, jusqu’à l’expérience que l’on se fait des monuments nous entourant.

Ces explorations me permettent de saisir davantage mon rapport avec les espaces qui m’entourent, l’influence qu’ils ont sur ma mythologie personnelle et la façon dont ils m’habitent en tant que personne queer.

Renversé nuagique, Plateforme élévatrice et Voguing building

Le trio d’œuvres : Renversé nuagique, Plateforme élévatrice et Voguing building sont une reprise de l’architecture du centre-ville de Trois-Rivières, sortie de son contexte habituel, ayant pour effet de produire un espace alternatif, déconstruit, mais surtout trônant dans le lieu originel.

Ces œuvres, préservées hermétiquement dans l’enceinte du cube, conservent leur état d’idéation de pré-rencontre avec le lieu, tout en faisant l’expérience du lieu réel en simultané. Offrant la possibilité de se questionner sur nos rapports avec les édifices nous entourant, les œuvres visent à offrir une prise de conscience quant à l’effet du quotidien et du côtoiement régulier sur nos perceptions et notre intérêt envers ces dits immeubles et endroits espaces.

On y retrouve également des représentations de la culture queer, notamment avec son esthétique et son histoire, indissociables de la Ville de Trois-Rivières et des communautés la meublant.

Œuvres par l’artiste

Œuvre Caisse que c'est des artistes Emmanuel Auclair et Simon Courchesne lors de Vitrine sur l'art 2022

Emmanuel Auclair et Simon Courchesne

Nicolet et St-Cyrille-de-Wendover, Canada

Olivier Croteau

Emmanuel Auclair
Emmanuel Auclair
Simon Courchesne

Caroline Grégoire

Biographie

Détenteur d’un diplôme d’études professionnelles en Techniques d’usinage à Shawinigan et d’un baccalauréat en Arts plastiques de l’Université du Québec à Trois-Rivières, Emmanuel Auclair enseigne à temps plein en arts visuels au Cégep de Drummondville depuis 2006. Il est membre actif de l’Atelier Silex depuis 2003 et siège au conseil d’administration de ce centre de production en art actuel depuis 2014 où il a occupé la fonction de secrétaire. Il est présentement président depuis 2017.

Biographie

Diplômé du baccalauréat en Arts visuels et médiatiques à l’Université du Québec à Montréal, Simon Courchesne est, depuis 2016, technicien en travaux pratiques au programme d’Arts visuels du Cégep de Drummondville, où il a obtenu son diplôme d’études collégiales en arts plastiques. Sa pratique actuelle se tourne vers l’art public, notamment avec des projets tels que l’intégration d’une œuvre d’art à la promenade Rivia de Drummondville, qui sera inaugurée en septembre 2022.

Démarche et œuvres exposées

Flottant entre nostalgie, tradition et exploration, notre pratique se fonde d’abord sur le plaisir du faire. Nous avons un réel amour du savoir et des méthodes traditionnelles : le souci de ce qui est durable, le travail appliqué et le goût de faire rêver. Ainsi, notre réflexion artistique en appelle notamment au travail du bois et au façonnage de l’argile. Ces matériaux possèdent un caractère vivant et noble. Nous aimons faire cohabiter les techniques ancestrales à celles plus actuelles.

Le ludisme est un autre aspect important de notre pratique. Notre univers est accessible, poétique et même inattendu. Cet aspect de notre pratique s’exprime souvent dans l’élaboration de projets qui demandent la participation du public; nous souhaitons clairement créer un lien avec ce dernier. Par l’usage du trompe-l’œil, de l’interaction, de la narration et des rapports d’échelles, nous voulons créer des moments magiques qui peuvent faire écho à l’émerveillement de l’enfance.

Caisse que c’est?

Notre œuvre est basée sur le concept de la découverte, du contenant et de son contenu. En ne donnant accès qu’à certains points de vue, l’œuvre transporte l’observateur et sollicite son imagination. Elle prend la forme d’une caisse de transport en bois abritant des maquettes qui représentent des environnements miniatures, exploitant tant l’intérieur que l’extérieur de la caisse. Des éléments, comme des fenêtres placardées, des compteurs hydro-électriques et des docks d’aération, semblent indiquer que la boîte est occupée. Le jeu de contenant/contenu, multiplié par la curiosité et le désir de voir l’intérieur, est le moteur de ce projet. Le contenu intrigant, partiellement accessible et ludique, reprend de petits univers aux ambiances ambigües. Quelques ouvertures permettent d’imaginer ce que peut potentiellement contenir cette caisse, elle-même contenue dans un cube vitré. Frontière inaccessible physiquement, la caisse est une frontière exploitant l’imagination du passant.

Œuvre par les artistes

L'œuvre Agglomération 02 de l'artiste Laurent Pagano lors de Vitrine sur l'art

Laurent Pagano

Québec, Canada

Olivier Croteau

Laurent Pagano
Laurent Pagano

Biographie

Né à Montréal dans un mois de juillet ensoleillé, Laurent Pagano est un autodidacte de nature. C’est vers l’âge de 17 ans, à la suite d’une rencontre significative, que sa relation à l’art se développe. Jouant avec la peinture, les mots ou la matière, il se décrit comme un explorateur et un inventeur de choses. Depuis 2008, Laurent habite à Québec et y poursuit son travail. Il nous présente maintenant son projet Mon ensemble polychrome.
Laurent Pagano expose à l’été 2022 à la galerie TNT à Québec.

Démarche et œuvres exposées

Le travail sculptural de Laurent Pagano s’articule autour de rencontres en apparence antinomiques, d’échelles trafiquées et de dialogues entre fonction et poésie. Ses constructions questionnent l’espace : celui que l’on observe, celui que l’on meuble et celui que l’on habite.

La miniaturisation du connu, du lieu de vie, de l’habitation est une constante dans son travail. La maison suggère une mise en abyme où l’objet observé contient en lui-même une multitude d’autres objets inaccessibles, concept du visible cachant l’invisible. Les sculptures de Laurent Pagano attisent cette envie profondément humaine d’observer à l’intérieur des choses ; le regard se déplaçant et cherchant au travers des ouvertures quelque chose à découvrir.

Concrètement, ses constructions miniatures se déploient autour de formes existantes. Qu’il s’agisse de branches ou de meubles, les maisons, passerelles et escaliers semblent littéralement se démultiplier et parasiter leur objet hôte. Par la prédominance du noir mat, l’intégration d’éclairage ténu et l’ajout de discrètes nébuleuses et de ciels étoilés, disséminés à l’intérieur des sculptures, les œuvres réfèrent à la nuit et aux déambulations nocturnes. Cette noirceur évoquant la calcination confère paradoxalement aux œuvres un aspect à la fois tragique et apaisant.

Agglomération 02

Agglomération 02 questionne sa propre échelle, celle du spectateur, ou encore celle de son lieu de diffusion, alors que dans le détail, le réel se déforme, les meubles deviennent plus imposants que les habitations et, sous l’apparence d’un certain équilibre, tout semble pouvoir subitement basculer dans la disproportion. Offrant un basculement continuel entre micro et macro, ses œuvres agissent comme des objets de contemplations où se chevauchent nature, architecture et éléments de mobilier domestique.

Œuvres par l’artiste

Nos partenaires collaborateurs

Rosemont La Petite-Patrie Montréal
Très Trois-Rivières
Un été CULTURER - Culture Trois-Rivières
Une création de Art Souterrain
Québec

Infolettre Art Souterrain

Soyez informé.es de toutes les annonces de Vitrine sur l'Art 2022 ! Inscrivez-vous à l'infolettre.

Préférence langue // Language preference

Vous vous êtes inscrits avec succès!