
SDC Laurier Ouest
Rosemont
Trois-Rivières
Prenant place dans des vitrines d’espaces commerciaux ou via le concept de cubes artistiques, Vitrine sur l’art participe aussi à dynamiser la vie urbaine en offrant une expérience de découverte unique aux individus qui croisent son chemin.
30 mai au 31 août 2022
SDC Laurier Ouest

Clara Lou Micheau

Clara Lou Micheau
Biographie
Clara Lou Micheau est une artiste multidisciplinaire établie à Tiohtià:ke/Montréal. Née de parents français, elle a grandi au Canada. En 2021, elle a obtenu un baccalauréat en beaux-arts de l’université Concordia. Ses œuvres ont été présentées dans diverses expositions, notamment Conservation à Gham&Dafe à Montréal et Past & Future à La Station à Verdun. Elle a fait une résidence de création en 2019 au Centre international de recherche en céramique de Guldagergaard au Danemark. En 2022, Micheau a reçu une subvention du Conseil des Arts du Canada pour se consacrer à un projet de recherche et création.
Démarche et œuvres exposées
Clara Lou Micheau est une artiste visuelle multidisciplinaire. Elle réalise des installations, des sculptures et des médias qui explorent le soi, la nature et la société sous un prisme de réalisme magique scénographique. Elle travaille avec une variété de médiums : céramique, moulage, modélisation 3D, impression 3D et visuels numériques. Son travail est poétique et métaphorique, ainsi que profondément ancré dans la matérialité avec des jeux de textures, d’espace et d’échelles. Elle utilise également la littératie visuelle autour des animaux, des habitats et des contes. Cela rend son travail accessible au public en plus d’appuyer ses thèmes et d’engager plusieurs significations. Son travail discute présentement du paysage dans l’anthropocentrisme, de la matérialité des traditions à travers des médiums tels que la céramique, de même que des agents de l’identité d’une personne.
Éclosion d’une légende de mon marais
Aujourd’hui, la nature est associée au sublime, à la féminité et aux récits originels. Malgré la puissance de son image, nos sociétés occidentales allèguent que la nature est inférieure à l’Homme. Nous devrions conquérir la terre, soumettre les animaux et vénérer la binarité « scientifique ». L’installation Éclosion d’une légende de mon marais questionne cet anthropocentrisme. En affirmant sa présence verte dans une ville de béton, l’œuvre nous accueille dans un espace d’évasion magique et de répit émotionnel. Réalisée en céramique, la riche matérialité rappelle un paysage et nous donne confiance en la manifestation. L’installation examine le concept de dualisme tel qu’esprit-matière. C’est une nature fabriquée, qui suscite la curiosité mais aussi le respect et l’enchantement. En amenant le public à accueillir la vitalité de sa matière, l’œuvre questionne la réticence occidentale à se défaire du dualisme hiérarchique, et appelle à une notion empathique de l’existence.

Daria Elas

Biographie
Démarche et œuvres exposées
Circulation libre
Inspirée des cheminées en plâtre de l’artiste Valentine Schlegel, Daria Elas explore dans cette œuvre les intérieurs sculptés et les espaces fictifs. Appariant l’art visuel à l’architecture, Circulation libre tente de capturer l’essence du monde fonctionnel avec une touche imaginative et abstraite. L’escalier, dont la fonction est d’assurer la circulation entre deux ou plusieurs niveaux, devient alors une sculpture de plâtre. Puis, reprenant des personnages récurrents de mes tableaux de peinture, les néons sculptés insufflent une nouvelle énergie à cette pièce tout en conservant leur rôle d’éclairage. Le choix des couleurs, l’éclairage et le jeu des textures, faisant appel à notre sens du toucher, jouent tous avec des notions du design intérieur et d’esthétisation de l’espace. C’est ainsi que se rencontrent dans une hybridité sensible l’architecture, le design et la peinture figurative abstraite.

Quentin Savignac

Biographie
Constamment dans l’expérimentation, il a réalisé la résidence Créer des Ponts de Art Souterrain. Ce temps de pratique lui a permis de continuer d’étudier, à travers la sculpture, le rapport entre les couleurs, matériaux, textures et mouvements. Il a pris part à deux expositions avec les pièces résultantes.
En parallèle, il a continué à pratiquer la photographie. Il y applique les mêmes thèmes qu’à la sculpture. Ses procédés favoris sont l’agrandissement sur papier texturé et l’agrandissement à très grand format. Cherchant à produire des œuvres hors normes, créant un impact et témoignant de leur concept, il utilise un procédé unique afin de produire des agrandissements faisant jusqu’à 50’’ de haut.
Démarche et œuvres exposées
Par sa pratique, il explore la relation entre l’urbanité et le vierge, les formes naturelles et manufacturées, l’univers construit et déconstruit.
À travers la photographie argentique, il aborde les volumes avec un œil naïf, décelant similitudes de formes, de matérialité et de langage. Hautement contrastées et développées artisanalement en chambre noire, ses photos présentent des chantiers, des constructions agricoles, des structures mécaniques et industrielles, témoignant de leur beauté et de leur démesure.
Les sculptures, elles, lui permettent d’étudier le rapport entre vecteurs, réflexion, ombre, matérialité et mouvement. Savignac puise son inspiration dans l’urbain, l’architecture, le paysage, tout comme dans l’imaginaire et la science-fiction. Il détourne des matériaux métalliques variés, tous récupérés, afin de créer des pièces colorées, en mouvance, dont l’aspect est à la fois délicat et imposant.
SUPERWRAP
Composée d’armatures métalliques, de tôles d’acier et de pellicule plastique, SUPERWRAP explore l’évolution récente de l’interface entre l’espace public et privé, passant par l’hyper-rationalisation des mœurs.
C’est un corps détenant peau, squelette et cœur.
La pièce fait référence aux thèmes du cloisonnement, de la fracture physique et morale entre les espaces, ainsi qu’à la surprotection individuelle par l’ajout de couches superficielles entre les êtres. Son squelette, cartésien et prévisible, appelle aux thèmes de la solidarité, de la rationalisation et du normatif, essentiels à l’aseptisation des rapports humains.
Jouant de couleurs et de matérialité, SUPERWRAP est aussi haute que fragile.
L’artiste remercie Chloé Zerini-Le Reste, Alice Zerini-Le Reste, Michèle Dubois et Jacques Savignac.
30 mai au 31 août 2022
Rosemont

Ysé Raoux

Biographie
Démarche et œuvres exposées
ENLEVER LA VIANDE
ENLEVER LA VIANDE est une série d’installations sculpturales mêlant le fil de fer aux végétaux dans le but de réaliser des structures organiques non figuratives. Ce projet fait partie d’une recherche qui vise à créer des ponts entre la notion de paysage et la nature morte, avec pour but d’évoquer la mort, la fragilité et la précarité de l’existence.
Chaque sculpture est unique, et éphémère, ce qui renforce son symbolisme. Elle est suspendue à un moteur rotatif, lui-même fixé au plafond. La vitesse de rotation est très lente, permettant au public de regarder adéquatement l’œuvre et de la décortiquer. Présentée dans un cube transparent, soumise à la lumière, la sculpture va se désagréger, laissant de plus en plus apparaître la structure métallique du fil de fer. Ce processus de décomposition constitue le point central de la pratique d’Ysé Raoux. Le principe évolutif de la sculpture est un point de départ pour une réflexion plus large de la part du public, qui verra la sculpture de se déliter au fur et à mesure du temps.
1er juillet au 24 août 2022
Trois-Rivières
Vitrine sur l’art (Créations inattendues)

Roger Gaudreau et Lévis Martin
Olivier Croteau

Daniel Jalbert

Madeleine B. Martin
Biographie
Biographie
Démarche et œuvres exposées
Pour Roger Gaudreau, ses créations sont le fruit d’une navigation intuitive entre les références historiques à ses prédécesseurs et sa lecture du monde de l’art contemporain, le tout basé sur les valeurs suivantes :
– L’importance de la nature comme source d’inspiration et de matière première.
– Le souci du travail bien fait, soit une préoccupation pour l’équilibre formel et l’esthétique des œuvres conçues.
– La maîtrise des techniques de sculpture ; assemblage, moulage et taille, de même que la découpe numérique et l’impression 3D.
ERGO SUM/né du chaos
Le projet tire son origine de cette proposition de Lévis Martin :
À partir des 5 panneaux se mirant à moitié distants de chacun des miroirs du cube, toute réflexion converge vers le centre.
Tout se concentre vers un point infinitésimal invisible mais réel.
Un point, c’est tout – dans le tout.
Projection humaine métaphysique : être, « substance unique infinie » (Spinoza).
Lévis m’a présenté sa vision métaphysique du projet, après quoi nous avons longuement discuté, pour que je reparte avec et ses croquis, ses textes et une question : Comment m’introduire dans ce projet, en ajout à cette construction logique et rationnelle ?
Le point de départ constitue un matériau naturel, non traité : une sorte de contraste aléatoire en contrepartie. Grosso modo, le tas de branches de cornouiller stolonifère vient cacher le support discret, soulignant comment la pensée rationnelle est ultimement née du chaos originel.

Larose
Trois-Rivières, Canada
Olivier Croteau

Biographie
Biographie par Alexandre Poulin
Démarche et œuvres exposées
Mon travail pictural tente de conserver l’état d’idéation du lieu en le déconstruisant et produisant de celui-ci un non-lieu. Dans lequel on retrouve un métissage entre des composantes architecturales et corporelles. Par souci de représentativité de ma communauté, ce sont des corps de personnes issues de la communauté LGBTQIA2+. Ces parcelles corporelles, qui se confondent avec la toile brute, sont peintes à l’acrylique dans des techniques s’apparentant davantage à l’aquarelle. Elles sont donc imprégnées dans la toile, au contraire des structures qui sont tantôt imprégnés et qui tantôt reposent sur la surface de la toile préparée. Ainsi, les éléments de chaleur et de froideur évoquent un contraste, mais également un rapprochement entre le biologique et l’urbain. On y retrouve donc l’idée que les intersections où nous nous trouvons teintent nos perceptions, jusqu’à l’expérience que l’on se fait des monuments nous entourant.
Ces explorations me permettent de saisir davantage mon rapport avec les espaces qui m’entourent, l’influence qu’ils ont sur ma mythologie personnelle et la façon dont ils m’habitent en tant que personne queer.
Renversé nuagique, Plateforme élévatrice et Voguing building
Le trio d’œuvres : Renversé nuagique, Plateforme élévatrice et Voguing building sont une reprise de l’architecture du centre-ville de Trois-Rivières, sortie de son contexte habituel, ayant pour effet de produire un espace alternatif, déconstruit, mais surtout trônant dans le lieu originel.
Ces œuvres, préservées hermétiquement dans l’enceinte du cube, conservent leur état d’idéation de pré-rencontre avec le lieu, tout en faisant l’expérience du lieu réel en simultané. Offrant la possibilité de se questionner sur nos rapports avec les édifices nous entourant, les œuvres visent à offrir une prise de conscience quant à l’effet du quotidien et du côtoiement régulier sur nos perceptions et notre intérêt envers ces dits immeubles et endroits espaces.
On y retrouve également des représentations de la culture queer, notamment avec son esthétique et son histoire, indissociables de la Ville de Trois-Rivières et des communautés la meublant.

Emmanuel Auclair et Simon Courchesne
Olivier Croteau


Caroline Grégoire
Biographie
Biographie
Démarche et œuvres exposées
Le ludisme est un autre aspect important de notre pratique. Notre univers est accessible, poétique et même inattendu. Cet aspect de notre pratique s’exprime souvent dans l’élaboration de projets qui demandent la participation du public; nous souhaitons clairement créer un lien avec ce dernier. Par l’usage du trompe-l’œil, de l’interaction, de la narration et des rapports d’échelles, nous voulons créer des moments magiques qui peuvent faire écho à l’émerveillement de l’enfance.
Caisse que c’est?
Notre œuvre est basée sur le concept de la découverte, du contenant et de son contenu. En ne donnant accès qu’à certains points de vue, l’œuvre transporte l’observateur et sollicite son imagination. Elle prend la forme d’une caisse de transport en bois abritant des maquettes qui représentent des environnements miniatures, exploitant tant l’intérieur que l’extérieur de la caisse. Des éléments, comme des fenêtres placardées, des compteurs hydro-électriques et des docks d’aération, semblent indiquer que la boîte est occupée. Le jeu de contenant/contenu, multiplié par la curiosité et le désir de voir l’intérieur, est le moteur de ce projet. Le contenu intrigant, partiellement accessible et ludique, reprend de petits univers aux ambiances ambigües. Quelques ouvertures permettent d’imaginer ce que peut potentiellement contenir cette caisse, elle-même contenue dans un cube vitré. Frontière inaccessible physiquement, la caisse est une frontière exploitant l’imagination du passant.

Laurent Pagano
Olivier Croteau

Biographie
Laurent Pagano expose à l’été 2022 à la galerie TNT à Québec.
Démarche et œuvres exposées
La miniaturisation du connu, du lieu de vie, de l’habitation est une constante dans son travail. La maison suggère une mise en abyme où l’objet observé contient en lui-même une multitude d’autres objets inaccessibles, concept du visible cachant l’invisible. Les sculptures de Laurent Pagano attisent cette envie profondément humaine d’observer à l’intérieur des choses ; le regard se déplaçant et cherchant au travers des ouvertures quelque chose à découvrir.
Concrètement, ses constructions miniatures se déploient autour de formes existantes. Qu’il s’agisse de branches ou de meubles, les maisons, passerelles et escaliers semblent littéralement se démultiplier et parasiter leur objet hôte. Par la prédominance du noir mat, l’intégration d’éclairage ténu et l’ajout de discrètes nébuleuses et de ciels étoilés, disséminés à l’intérieur des sculptures, les œuvres réfèrent à la nuit et aux déambulations nocturnes. Cette noirceur évoquant la calcination confère paradoxalement aux œuvres un aspect à la fois tragique et apaisant.
Agglomération 02
Agglomération 02 questionne sa propre échelle, celle du spectateur, ou encore celle de son lieu de diffusion, alors que dans le détail, le réel se déforme, les meubles deviennent plus imposants que les habitations et, sous l’apparence d’un certain équilibre, tout semble pouvoir subitement basculer dans la disproportion. Offrant un basculement continuel entre micro et macro, ses œuvres agissent comme des objets de contemplations où se chevauchent nature, architecture et éléments de mobilier domestique.